Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CFTC AIRCELLE
CFTC AIRCELLE
8 juillet 2011

Le Dif peine à progresser

Le Dif reste assez peu utilisé pourtant c'est un dispositif qui augmente les chances d'accès à la formation. Pourquoi cette faible utilisation ? Où se situent les blocages ? Le Céreq donne son point de vue sur ces questions dans une note récente.

" Les petits progrés du Dif : stimuler un dispositif qui réduit les inégalités", tel est le titre d'un "point de vue " du 13 avril 2011 publié par le Centre d'études et de recherche sur les qualifications (Céreq) . 
Dans ce document, le Céreq réagit au rapport parlementaire " cherpion-Gilles" sur la mise en oeuvre de la loi " orientation- formation" du 24 novembre 2009 (JO, 25 nov.). Ce rapport pointe  l'existence de dispositifs trop cloisonnés et trop complexes qui freinent l'accès des salariés à la formation. Pour les auteurs, le principe de sécurisation des parcours, qui constitue le fil directeur de la transformation attendue du système de formation professionnelle, ne semble pas au rendez-vous. Le Céreq est d'accord avec ce constat qui, selon lui, se retrouve notamment dans les questions liées à la mise en oeuvre du Dif qui peine encore à prendre son essor.
Pourquoi le Dif est-il si peu utilisé ? Où se situent les blocages et les difficultés ? Le Céreq donne son avis sur ces questions.

Le Dif augmente les chances d'accès à la formation


Premier constat " encourageant" du Céreq : dans les entreprises qui utilisent le Dif, " les salariés ont deux fois plus de chance d'accéder à la formation que dans celles qui n'en font pas usage. C'est particulièrement vrai pour des secteurs considérés comme peu formateurs - habillement, construction, hôtellerie-restauration - ou les petites entreprises". 
Dans les petites entreprises de moins de 20 salariés qui recourent au Dif, une personne formée sur deux l'a été grâce à ce dispositif ; moins d'un salarié sur cinq formé par cette voie l'a été dans les très grandes entreprises de plus de 2 000 salariés".  Ainsi, "Une plus grande diffusion du Dif, notamment dans les PME, réduirait donc probablement les inégalités d'accès à la formation tout au long de la vie active", estime le Céreq.
Pourtant, ce dispositif n'est pas assez utilisé. En 2009, seulement un quart des entreprises a eu recours au Dif pour former un peu plus de 600 000 salariés (soit 6 % des salariés).

Les salariés et les entreprises ne sont pas assez informés


Deuxième constat : les informations sur le Dif font défaut auprès d'une grande partie des salariés et des entreprises elles-mêmes. Celles-ci ne sont pas souvent en mesure de diffuser à leur personnel l'information minimale, par exemple, le nombre d'heures de Dif acquises.
Les Opca pourraient aider les entreprises et notamment les PME à  bien communiquer sur le Dif.  Pourtant, le Céreq note que les Opca eux-mêmes, dont Agefos-Pme, mettent en avant les limites du système actuel. Selon eux, " renforcer leur rôle dans le domaine de l'aide apportée aux petites et moyennes entreprises occasionnent des frais de fonctionnement trop importants, au regard des sommes collectées auprès des entreprises et aux fonctions de gestion administrative et financière qui occupent la majeure partie de leur temps".

Le Dif doit être au coeur de la sécurisation des parcours professionnels


"Le faible usage actuel du Dif interroge sur la capacité des règles élaborées par les partenaires sociaux et approuvées par le législateur à rencontrer l'assentiment des entreprises et salariés", relève le Céreq.

Pour ce dernier, la mise en oeuvre de la portabilité " ne peut pas servir de point d'appui central " au développement du Dif.  Son essor réside dans la volonté et la capacité des entreprises à mettre en oeuvre une véritable politique de formation centrée sur la sécurisation des parcours professionnels. Pour cela,  "les entreprises doivent se donner les moyens de construire une offre de formation accessible et une information large des salariés, passant par le relais de la hiérarchie intermédiaire, formée à la conduite d'entretiens professionnels".  Or, "rares sont les entreprises qui organisent des entretiens professionnels où l'on discute des formations utiles à la construction des parcours et à la mobilisation des droits individuels à la formation", déplore le Céreq.

 

·          Communiqué de presse Cereq, 13 avril 2011

 

Publicité
Commentaires
Visiteurs
Depuis la création 31 650
Publicité
Archives
Publicité