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CFTC AIRCELLE
CFTC AIRCELLE
26 septembre 2011

67 ans, et puis quoi encore ?

L'édito de Philippe Louis pour La Lettre confédérale CFTC 1369 du 22 septembre 2011
Les récentes déclarations du Premier ministre qui appelle de ses vœux un alignement de notre système social sur celui de l’Allemagne pourraient être lourdes de conséquences. Elles révèlent les difficultés du gouvernement à défendre les intérêts des Français à l’échelon européen et à faire entendre la voix de la France. Ce serait donc aux salariés de payer les conséquences de l’intransigeance de la chancelière allemande. Aujourd’hui, on s’en prend à l’âge de départ à la retraite (fixé à 67 ans outre-Rhin à l’horizon 2030). Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Demain, c’est au Smic qu’on risque de s’attaquer puisqu’il n’y a pas de salaire minimum en Allemagne, en tout cas tel qu’il existe en France.
 
Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté le 22 septembre, s’inscrit dans la même logique suicidaire. Capitulant devant divers lobbys financiers et industriels, le gouvernement ne trouve rien de mieux que de faire porter l’essentiel de l’effort sur les familles et les plus faibles : le congé parental sera dorénavant soumis à la CSG, certains médicaments jugés inutiles, moins remboursés, et les indemnités journalières perçues en cas de maladie ou de congé maternité, revues à la baisse. Certes, il est nécessaire pour l’avenir de notre économie de supprimer ce qu’il est convenu d’appeler des niches fiscales afin de réduire les déficits des finances publiques et des comptes sociaux, mais le gouvernement a tendance à confondre niches fiscales et cadeaux fiscaux. Le fait d’exonérer de CSG le congé parental constitue une mesure de justice sociale ; en revanche, comment désigner autrement qu’un cadeau les allègements de cotisations sociales accordés aux entreprises pour leur permettre de spéculer sur les marchés financiers ?
 
Ainsi, dans la logique économique ultralibérale, lorsque l’économie va mal, c’est à l’homme que les gouvernements demandent des sacrifices. La logique de la CFTC est différente. Elle appelle à mettre l’économie au service de l’Homme et de son accomplissement. C’est le devoir de nos gouvernants que de garantir ce droit élémentaire.
 
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